Episode 2- Croissance du Fusen-ryu

lundi 18 juin 2018
par  Vézédo
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Nous avons laissé il y a quelques mois le beau et grand Takeda Genkotsu Motsuge, jeune prêtre bouddhiste qui a prit le nom de Fusen.
Sortit de l’école de ju-jitsu Nanba ippo-ryu (si vous voulez en savoir plus, allez lire le chapitre 3 !), dont il obtint l’autorisation d’enseigner (ou Menkyo-kaiden en japonais), il partit en itinérance dans l’archipel durant 11 ans, pratiquant parallèlement à ses missions de moine, quantité d’arts martiaux dans toutes les écoles qu’il rencontrait : c’est ce qu’on nomme le Musha-shuggyo.

Petit à petit, Motsuge/Fusen conçu son propre style d’art martial. Pétri de culture bouddhiste, de la non-violence de l’époque Edo-jidai, mais aussi de la recherche constante d’efficacité et de beauté, il finit par créer un ju-jitsu ( Terada Kanemon Le Japon en paix : épisode 1 aurait parlé de judo) réaliste, efficient, utile.
Ses techniques, sa méthode, son style, sa philosophie, sont connus sous le nom de Fusen-ryu, le ryugi de l’école Fusen. Un ryugi est une description que chaque maître se devait de passer à l’oral ou de coucher sur papier pour que la philosophie de son école soit conservée, expliquée, suivie.
Abreuvé à la culture et au style de 18 écoles d’art martiaux différentes, en armes ou sans arme, ses entraînements incluaient de l’escalade sur les rochers ou les arbres, compétitions hebdomadaires à main nue ou au bâton, musculation, courses en forêt et autres joyeusetés du même acabit. Aucun doute que ces méthodes d’entraînement puisaient dans les racines du Takenoushi-ryu. Sisisi, vous savez, celui avec qui nous avons commencé cette aventure, qui rencontra les Yamabushi (voir partie 1 !) et les ninjas...

Bref, revenons, à notre grand guerrier.
Motsuge/Fusen créa donc son propre dojo à Okayama, dans le sud de l’île d’Honshu (l’île centrale et principale du Japon). Sa renommée ne cessa d’augmenter avec les années. Beaucoup de combattants ou de bretteurs aurait entendu parler de lui. Comme il était d’usage au Japon, ils vinrent le défier. Mais il est dit que jamais personne n’arriva à le vaincre. C’est durant ces années qu’on parla de lui comme Genkotsu osho, ce qui signifie "poigne de singe" -rapport avec la taille et la force de ses mains dans lesquelles il ne fallait mieux passe retrouver coincé !

Sa renommée fut telle que son école aurait, à son apogée, accueillit 3000 "judokas". Enoooorme pour l’époque !

Mais un événement sans précédent fit basculer le Japon de l’ère féodale du Shogunat à l’ère moderne : la restauration de Meiji . Motsuge/Fusen avait une telle notoriété qu’il y fut associé.
Mais nous vous raconterons ça dans le prochain épisode ! ...


Commentaires

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Episode 2- Croissance du Fusen-ryu
samedi 3 novembre 2018 à 03h17 - par  Kirikou

Bon, la suite c’est quand, Pierrot ?

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